Laboratoire des hôpitaux : la casse programmée ! (Sud au Gallo 2)

L’ordonnance du 13 janvier 2010 contraint les 5 800 laboratoires français à être accrédités selon la norme de qualité ISO 15189. Un processus qui s’accompagnera d’un regroupement obligatoire des laboratoires des établissements. Plus de la moitié d’entre eux devraient disparaître au profit de structures plus grandes, adossées à de vastes plates-formes d’analyse, ce qui provoquera des suppressions de postes massives.

Il serait question de regrouper rapidement les laboratoires du CHU, du CHGR, du CH de fougères, du centre Eugène Marquis, du centre d’analyse de la CPAM et du Centre régional de Chantepie où la direction prévoit déjà des licenciements (qu’elle voudrait bien transformer en rupture conventionnelle…)

Ce bouleversement va avoir des conséquences sur le laboratoire du CHGR. Nous avons interrogé la direction aux CTE de décembre et mars sur ce sujet. Elle nous a répondu que la date d’échéance butoir est 2016. Le CHGR va demander une certification pour certains types d’analyse. Que deviendront les autres et le personnel qui en a la charge ? Il est à craindre des suppressions de postes ou des transferts vers le CHU.

Ce dernier vient d’ailleurs de se doter d’une nouvelle machine de traitement des analyses, provoquant plus de casse qu’autre chose. Pour augmenter la productivité, dans des locaux à l’ergonomie datant du XIXe siècle, des aides de laboratoire se retrouvent soudées à des paillasses informatisées mais toujours sous les néons. L’homme n’y est qu’un accessoire à la machine, remplaçable.

SUD n’a rien contre la modernité. Mais la machine doit être au service de l’amélioration des conditions de travail, pas des économies brutales.