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CHU : AU CTE DE DECEMBRE, GHT, PRIVATISATIONS... ET OPERATIONS BOURSIERES !!!

lundi 14 décembre 2015, par Sud CHU Rennes

 A L'ORDRE DU JOUR DE CE CTE, UN POINT CONCERNANT LE FUTUR GROUPEMENT HOSPITALIER DE TERRITOIRE (GHT).

Dans ce cadre, le CHU sera l’établissement support en charge de l’organisation et d’une partie de la gestion des établissements membres. (Fougères, Redon, Vitré, Montfort-sur- Meu, Saint-Méen-le Grand,…). Ça change quoi ?

Sous le prétexte d’un projet médical commun, le cadre est très précis et contraint. Les activités de système d’information, de Dossier Patient Informatisé, le Département de l’Information Médicale de Territoire (DIMT), la fonction achat, la coordination des écoles paramédicales, le plan de formation continue et de développement professionnel continu seront assurés par le CHU uniquement.

Le CHU aura aussi à gérer pour les établissements de la GHT, la mise en commun des équipes médicales, la création de pôles inter-établissement, ainsi que des activités administratives, logistiques, technique et médicotechniques (pharmacie, labo,…), Imagerie. Très clairement, le gros mange les petits, en supprimant au passage des activités et les emplois médicaux et non-médicaux qui vont avec. De réforme en réforme, de gouvernement en gouvernement, les politiques et stratégies sanitaires ne visent qu’à faire des économies.

Au premier juillet 2016, le projet médical commun sera effectif. Les établissements qui ne souhaiteraient pas aller dans le sens de cette GHT se verraient couper certains budgets (les MIGAC, enveloppes dédiées à financer certaines missions de service public, comme les urgences, la recherche…), pour les contraindre à rentrer dans la GHT.

La GHT va être un outil formidable pour la restructuration du CHU de Rennes. Ne perdons pas de vue que la conception du CHU de demain, en pleine réflexion quoi qu’on en dise, voudra intégrer ces nouvelles missions et organisations. Au quotidien, la Direction va tenter mécaniquement d’augmenter les cadences de travail dans un hôpital déjà en tension chronique.

Nous ne pouvons accepter de diminuer la qualité de soins dans nos pratiques professionnelles, au nom du « benchmarking » (pratique de comparaison des « performances » des établissements, inspirée du marketing), de l’efficience, de la productivité, des parts de marché,… ».

Les pratiques industrielles que l’on tente de calquer à l’hôpital public, n’existent que dans les têtes de nos technocrates loin des réalités de terrain que nous vivons au quotidien. Le fossé entre les directeurs gestionnaires et les salariés du CHU n’a jamais été aussi profond.

LE BONHEUR AU TRAVAIL NE PASSERA QUE PAR L’ENGAGEMENT DES SALARIES DANS LA DEFENSE DE LEURS DROITS.

 ATELIERS, MAINTENANCE ET LOGISTIQUE, DE LA LUMIERE A L'OMBRE !

Pendant les discussions de la COP 21 au Bourget, nous entendions au CTE les « réponses » aux questions que nous posions sur les projets de travaux, maintenance et logistique.

Concernant la fermeture de l’atelier jardin et la mise en place d’un contrat d’externalisation, on peut résumer la situation à cela : « On ferme l’atelier en supprimant les postes. Dans l’intervalle on paye une société pour faire l’entretien des espaces verts sans pouvoir nous dire combien cela coûte. Puis en février 2016, un contrat en appel d’offre sera signé, à « environ-approximativement-à peu près 100 000 € ». On navigue à vue sur cette externalisation ! Outre la fermeture inacceptable d’un secteur d’activité du CHU reconnu par tous, cela ressemble à de l’externalisation pour externaliser. Est-ce le début d’une stratégie engagée par la nouvelle direction du CHU ?

A la question sur la délocalisation du plateau logistique de Pontchaillou, la direction répond « NON ». Pourtant cette délocalisation se réalise en ce moment même !!! L’atelier garage non plus n’est pas épargné. La Direction a profité d’un arrêt longue durée non remplacé, pour externaliser l’entretien des poids lourds. Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage.

Sur les remplacements des départs en retraite, la Direction veut étudier au cas par cas. Au détriment de la proximité et des services que rendent les ateliers du CHU, la réduction des effectifs ici comme ailleurs entraîne systématiquement une baisse dans la qualité de service. Si on ne remplace plus les départs en retraite dans les ateliers, quelles opérations de maintenance seront supprimées, quel contrôle réglementaire ne sera plus effectué ? La sécurité des personnels et des patients est clairement mise en jeu. A la question de la baisse des budgets de travaux et de maintenance, aucune réponse franche et claire.

La GHT, le projet immobilier du nouveau CHU, sont dans l’actualité bien que l’équipe de direction tente de nous faire avaler le contraire. La Direction Générale s’engage dans une voie qui ne répond qu’à la logique économique. Elle tente de nous endormir avec des discours peut convaincants, en démolissant méthodiquement nos métiers, notre travail, notre envie de travailler à l’hôpital public. La stratégie engagée est bien visible, mais la direction se refuse à communiquer clairement sur ses objectifs et projets. Pourquoi tant de secrets ? Pourquoi nous cacher la vérité ? En tentant de nous mettre devant le fait accompli, la direction s’imagine nous empêcher de réagir.

Le préalable au dialogue social, c’est avant tout la transparence et la lisibilité, et surtout pas la rétention d’informations. Cette stratégie va se révéler très vite inefficace.

 FINANCEMENT INSUFFISANT PAR l'ARS : LE CHU PLONGE EN BOURSE

Le CHU construit. Le CHU a besoin d’argent (12 millions d’euros). L’ARS le refuse. Mais au lieu de renforcer sa trésorerie par un emprunt classique, le CHU décide d’entrer dans la modernité en allant chercher l’argent… en Bourse ! « C’est tout à fait normal, la Société Générale le fait ! », essaye d’expliquer la Direction des Finances ! … Mais avec 24 millions « d’emprunts obligataires » ainsi émis, c’est l’argent de notre Sécu qui continue d’être livrée à la spéculation sur « les marchés financiers » (fonds de pension, hedge funds…). Nous avons dénoncé la poursuite de la privatisation du financement de l’hôpital public, la libéralisation de notre système de santé public et la perte progressive de son indépendance.

Avec le syndicat SUD santé, battons-nous pour le retour à un financement moderne et 100% sécurité sociale pour l’hôpital public.