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Retraites - Temps de travail. Le 17 juin tous ensemble pour ne pas perdre notre vie à la gagner !

jeudi 12 juin 2008, par Sud Santé Sociaux 35

Retraites :
Le gouvernement veut faire passer en force la
durée des cotisations pour un retraite à taux
plein à 41 ans dans la droite ligne de la contre-
réforme de 2003. Il annonce déjà que cette
durée n’est qu’un palier pour passer dans les
années futures à 41 et demi, 42, 43 ans...
Le MEDEF demande déjà le recul de l’âge légal
de la retraite à 63 ans. C’est bien d’un
rallongement du temps de travail dont il s’agit
alors que les « séniors » partent avant 60 ans
victimes de licenciements pour non rentabilité ou
de plans sociaux.
> C’est aussi une baisse considérable des ni-
veaux de pensions. De moins en moins de
salariés de nos secteurs bénéficient d’une re-
traite à taux plein et 60% d’entre eux ne touchent
déjà que les minimas.

> Les femmes (près de 80% de salariées chez
nous) sont particulièrement pénalisées par les
périodes de temps partiel ou de disponibilité.
> Le droit à la retraite à 55 ans pour les person-
nels soignants du public est de fait remis en
cause, à moins d’accepter un niveau de décote
important.
> Alors que les contraintes et la charge de travail
s’accroissent, de plus en plus de salariés se
retrouvent en inaptitude avant même de pouvoir
partir en retraite ; vouloir accroître leur durée
d’activité est donc impossible !

Temps de travail :
> Si, la durée légale hebdomadaire n’est pas
encore rallongée, la RTT est remise en cause
dans les faits dans beaucoup d’établissements.
> Les employeurs pourront y déroger de plus
en plus facilement avec la nouvelle loi.
> Déjà les modifications d’horaires impromptues
pour palier le manque d’effectifs, les change-
ments de planning imposés, les heures supplé-
mentaires subies deviennnent le lot quotidien,
sans parler des rappels à domicile illégaux qui
deviennent une pratique courante dans de nom-
breux hôpitaux, cliniques et maisons de retraite.
> Après avoir déplafonné le nombre d’heures
supplémentaires, le gouvernement s’apprête à
légiférer sur la réduction de leur majoration (de
25% actuellement à seulement 10%).
La réalité du slogan démagogique du gouverne-
ment "travailler plus pour gagner plus apparaît
clairement : « travailler plus pour gagner moins ! »

Et l’Europe en rajoute ...
Lundi 9 juin, les ministres des pays de l’Union
européenne se sont mis d’accord pour réviser la
loi communautaire de 2003 sur le temps de
travail dans le sens d’une plus grande flexibilité.
La durée maximale hebdomadaire fixée à 48
pourrait atteindre 65 heures. Pire le temps des
gardes pourrait ne plus être pris en compte en
totalité comme temps de travail, notamment
durant « les périodes inactives de garde ».
Si ces dispositions étaient votées par le Parle-
ment européen, ça serait un recul social consi-
dérable par rapport à la situation actuelle où tout
temps durant lequel le salarié est à la disposition
de l’employeur est considéré comme du temps
de travail effectif.
Toutes ces attaques se rajoutent à
l’austérité salariale actuelle.

SUD recherchera dans tous les établissements
les conditions d’un appel unitaire sans exclusive
pour la journée du 17 juin et la participation la
plus large des salariés aux manifestations inter-
professionnelles organisées dans tout le pays.
Il faut donner un coup d’arrêt aux mesures de
régression sociale et rechercher les convergen-
ces d’actions les plus larges dans la durée.
L’appel unitaire interprofessionnel réalisé pour l e
17 juin doit être un point de départ et non une
journée sans lendemain.
Le 17 juin salariés du public et du privé
Tous ensemble dans la grève et dans
la rue pour défendre nos droits !