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Hospitaliers malmenés ! Patients en danger ! Ensemble manifestons le 29 janvier
mardi 6 janvier 2009, par
Travail en 12h, rappels incessants, manque d’effectifs, de remplacements, surcharge de travail entraînent fatiguabilité et problème de vigilance, le gouvernement n’a en tête que la rentabilité sur le dos des personnels et des usagers !.
Rentabilité toute relative, quand on sait que des bénéfices vont aux grands groupes privés ; 420 millions de bénéfices pour les seuls actionnaires de la Générale de santé et l’on veut nous faire croire à la rationalisation de l’argent de la Sécu , alors que volontairement les hôpitaux, service public, sont mis en déficit .
Il ne lui a pas fallu longtemps pour casser un des meilleurs systèmes de santé au monde, et le rendre marchand au détriment d’un service de santé pour tous.
Tout s"achète et tout se vend, dépassements d’honoraires, franchises, mutuelles, assurances voraces fleurissent, augmentation de 8% cette année des tarifs !.
Un ministère qui encourage les directeurs de cliniques et d’hôpitaux à mettre en place des horaires illégaux, interdits par le code du travail, cela montre le vrai visage de ce gouvernement.
Quelle infirmière, quel soignant, peut prétendre qu’un problème ne lui soit jamais arrivé sur 12 heures de travail en continu… ou d’une semaine de travail sans repos du fait des congés supprimés au dernier moment… ou une simple fatigue liée à l’accélération de l’activité…
Pourtant tout cela a été mille fois dénoncé :
- le problème des ampoules qui se ressemblent toutes, NaCl, KCl, Chlorure de Mg. ou de Ca... Les infirmières l’ont dit, mais les laboratoires pharmaceutiques s’en foutent et les directions avec !
- La dangerosité des cycles de travail en 12 heures qui s’avèrent aussi épuisants pour les personnels, mais générateurs d’économies pour l’employeur. 6% d’emplois en moins avec ces horaires.
- Le manque de personnel médical et infirmier, cyniquement organisé par l’Etat grâce au « numerus clausus » , à des fins économiques !
(moins de prescripteurs = moins de dépenses de santé).
- L’effet pervers de la T2A (Tarification à l’activité) qui exacerbe une course aux activités rentables et une concurrence irresponsable entre hôpitaux et cliniques.
- La fermeture des hôpitaux de proximité qui concentre les patients en détresse vers quelques centres urbains saturés, notamment en période de vacances.
- La crise du financement de l’Assurance Maladie délibérément plombée par les abus de la médecine libérale et par les exonérations de cotisations consenties au patronat.
Même si la Ministre de la santé ironise contre Patrick Peloux et contre les syndicats de personnels hospitaliers, c’est bien l’hôpital lui-même qui est malade. Et, si aujourd’hui l’hôpital public est malade c’est parce qu’on l’empoisonne !
Oui SUD-Santé affirme que cette série de drames hospitaliers n’est pas due à la seule fatalité. Oui SUD-Santé affirme que l’hôpital est malade.
Oui, SUD-Santé accuse les choix politiques et financiers qui empoisonnent lentement mais sûrement l’hôpital public jusqu’à sa privatisation totale.
… /…
Les propos de la Ministre de la Santé, incapable de soutenir les personnels et affir-mant qu’il n’y a pas de dysfonctionnements majeurs à l’hôpital, ne sont pas là pour nous rassurer. Plutôt que de placer en garde à vue des infirmières, de les humilier par des procédu-res policières et judiciaires, de les jeter en pâture aux médias, on ferait mieux de dénoncer les donneurs d’ordres et ceux qui veulent la disparition du service public pour ouvrir ses secteurs d’activité à la loi du marché.
Il n’y a pas de fatalité :
- refusons les conditions de travail dangereuses et exigeons les effectifs nécessaires à notre mission de santé !
- refusons les nouveaux (et nièmes) plans d’économie !
- refusons le projet de loi Bachelot (Hôpital Patient Santé Territoire) qui amplifiera les effets catastrophiques des réformes en cours !
- refusons les postes en 12h !
- refusons les rappels à domicile ! d’être en sous effectifs
Exigeons les moyens d’une santé de qualité pour tous !
journée nationale d’action des collectifs de défense des hôpitaux de proximité et des services publics
Grève interprofessionnelles public-privé.
Combien sommes-nous à penser la même chose ?
… des milliers !
Ne restez pas isolé, mobilisez-vous !
Ils s’arrêteront là où nous les arrêterons !