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Pharmacie et gériatrie au CHU : ça chauffe dans les CHS-CT

jeudi 17 février 2011, par Sud CHU Rennes

Les sous-effectifs structurels sont extrêmement inquiétants dans la plupart des services du CHU. Pour certains, ils sont même devenus intolérables :

 La pharmacie au bord de la rupture

Les collègues aux prises avec le « nouveau process » sont au bord du burnout, avec l’angoisse constante de l’erreur professionnelle : un projet complètement aberrant que personne n’est capable de nous expliquer concrètement, pas d’effectifs suffisants pour le faire tourner, pas de formation digne de ce nom, et suppression de postes de contractuels... et le pire reste à venir puisque de nouvelles tâches vont être transférées de l’Hôpital Sud !

Leur mobilisation et leur solidarité sans faille dans le cadre du droit d’alerte du CHS-CT leur ont permis d’obtenir un CHSCT extraordinaire. Ils se sont ensuite mis en grève et ont envahi le CHSCT de Pontchaillou mardi dernier. Le but : maintenir la pression sur la direction pour qu’elles sortent enfin autre chose que des mesurettes.

Une vingtaine de préparateurs en Pharmacie investit le CHSCT de Pontchaillou, le mardi 15 février.

Une vingtaine de préparateurs en Pharmacie investit le CHSCT de Pontchaillou, le mardi 15 février.

Avec eux, SUD exige :

  • des effectifs immédiats pour sécuriser l’organisation du travail
  • Un moratoire sur le transfert de nouvelles tâches
  • La remise à plat complète du « process », étape par étape, poste par poste

Les pressions sur nos collègues s’accentuent dans le service. C’est la preuve que nous sommes tous sur la bonne voie !
Nous avons donc déposé ce jour un préavis de grève au nom de l’intersyndicale pour le mardi 22, jour du prochain CHSCT où la Direction s’est engagée à présenter son programme d’action.

  La gériatrie dit STOP !

En gériatrie, la colère de nos collègues monte. Depuis le 1er février, 15 postes sont vacants suite au dernier choix de poste et AUCUN n’a été remplacé.

Résultat : les effectifs sont bricolés au jour le jour. Au menu : rappels à domicile constants, contractuels pour une journée. Malgré cela, tous les services accumulent les journées en sous-effectif, voire à la moitié de l’effectif prévu.

Ne pouvant faire face à la charge de travail, nos collègues doivent faire ce choix impossible : laver ou lever ? viennent ensuite les récriminations légitimes des famille, qui instaurent un sentiment d’échec professionnel et de culpabilité insupportable.

Un journaliste du Mensuel de Rennes, en reportage sur la gériatrie, a été suffisamment marqué par la tension qui régnait qu’il y a consacré une pleine page dans le numéro de février, interrogeant également SUD sur ces situations.

Tous les services se mobilisent donc et s’organisent pour refuser en masse de revenir sur leurs repos. Aujourd’hui, jeudi 17 février, une délégation de 25 agents à également envahi le CHS-CT de l’Hôtel Dieu et pris à partie la DRH, qui a tenté de dévier le problème sur la seule question de la mobilité interne. La vérité : ils étaient au courant depuis l’automne... ils tentaient juste de savoir si ça allait passer ou pas ! Ils ont cependant pris la décision de remplacer tous les postes... ce qui est un dû pour le service public nous est présenté comme une faveur... le mépris n’a aucune limite

SUD a obtenu de la DRH, devant les agents, qu’elle réintroduise la question au prochain CTE, ainsi que la garantie des trois semaines de congé minimum cet été qui paraissait fortement compromise.

Mais en attendant, une chose est certaine : seule une pression constante et solidaire pourra forcer la direction à prendre ses responsabilités.

La grève en est le moyen le plus naturel...