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Un projet de loi pour supprimer 80% des fonctionnaires

jeudi 20 janvier 2011, par Sud Santé Sociaux 35

Cette proposition, consultable sur le site de l’Assemblée Nationale, a été déposée le 13 janvier 2011 par M. MANCEL, mentor de M. WOERTH dans les années 90.

Proposition de loi visant à réserver le statut de la fonction publique aux agents exerçant une fonction régalienne

 L'UMP veut limiter l'accès au fonctionnariat aux fonctions dites régaliennes : la police, la justice, l'armée.

La justice et l’égalité veut que le statut de la Fonction Publique soit conservé et étendu à toute personne travaillant pour l’unicité et l’accès à tous aux services essentiels comme l’éducation, la culture, la communication, l’énergie, l’eau, les transports...

Se limiter aux seules fonctions dites régaliennes est de courte vue et dangereux.

Faut-il encore rappeler que la garantie de l’emploi est ce qui assure une indépendance politique et donc une neutralité des fonctionnaires ?

Faut-il rappeler que le statut a permis de quasiment supprimer la corruption en France alors que tant d’autres pays ne sortent pas de cette plaie ?

L’exposé précise qu’une « telle mesure viendrait renforcer la volonté de rationalisation des dépenses de l’État ». En d’autres termes : ça permettrait de licencier à tour de bras au lieu de se limiter au non remplacement d’un départ sur 2 et de baisser les salaires des salariés puisque ceux-ci seraient soumis au simple Code du Travail.

 Encore une manière de nous faire payer la crise des financiers !

Il est évident qu’il s’agit de faciliter la privatisation de secteurs entiers grâce à la tristement célèbre méthode France Télécom (même droit d’option pour ceux en place, droit privé pour les entrants).

  Elément supplémentaire :

Dans une dépêche AFP du 17 janvier 2011, M. Chérèque a distingué les « fonctions régaliennes à maintenir sous l’autorité directe de l’Etat » (police, armée, justice) et « l’ensemble des autres missions », conduites « par le public ou par des opérateurs privés », pour lesquelles « l’Etat doit assurer contrôle, évaluation et péréquation ».

« Une mission de service public ne se résume pas à la forme juridique de l’entreprise ou au statut du personnel »
et « un salarié du privé qui assure une mission de service public n’est pas moins républicain qu’un fonctionnaire qui effectue la même tâche », a-t-il ajouté.

Les intentions de l’UMP sont claires (réduire les dépenses de manière comptable, augmenter les opportunités de profit de ceux qui ont les moyens de les exploiter, réduire les contre-pouvoirs dont la neutralité politique des fonctionnaires)

  En abondant dans le sens de l'UMP, Chérèque soutient de fait les objectifs de l'UMP rappelés ci-dessus.