Travailler plus
Ne nous y trompons pas. Ce « slogan » martelé par Nicolas Sarkozy durant toute sa campagne présidentielle laisse apparaître un choc des valeurs dans lesquelles nous sommes des millions à ne pas nous reconnaître. D’autres cachent une redéfinition du sens des mots car derrière le concept de la réhabilitation de la valeur travail, se cache une escroquerie fondamentale.
N’en doutons pas, la remise en cause des 35 heures, la suppression d’un fonctionnaire sur deux constituent la face émergée de l’iceberg.
Pour le Président de la République, les 35 heures de travail constituent un minimum. En effet, depuis 5 ans, le gouvernement auquel il appartenait a voté de nombreuses et sévères lois pour allonger la durée du travail en forçant des millions de travailleurs à travailler plus tout en gagnant moins.
Et après…
Il serait faux de croire que le travail crée du travail comme on nous l’a annoncé. Cela va à l’encontre d’une donnée que le nouveau gouvernement veut ignorer : le partage du temps de travail. Celui-ci crée de l’emploi pour tous. A contrario, le « surtravail » des uns entraîne le sous travail des autres. En effet, le partage du travail actuellement se fait avec violence en générant du surtravail pour les uns, et du sous travail ( temps partiels imposés ) pour les autres et des laisser pour compte : les nombreux sans travail.
Concernant notre secteur d’activité, les employeurs misent sur la remise à plat de notre convention collective. Celle-ci serait « agrémentée » d’une part variable du salaire de base par le biais du salaire au mérite, de l’introduction du concept de « volontariat » (nouvelle définition du bénévolat associatif, qui ne veut pas dire son nom mais qui se trouverait légalisée de ce fait).
La nouvelle application des heures supplémentaires pourrait permettre de réaliser un tour de passe passe en faisant travailler encore plus les salariés tout en ne créant pas d’emplois (remplacements, départs à la retraite…) pour compenser le manque de moyens.
Attendons nous aussi à une attaque en règle contre le code du travail simplifié à l’extrême et laissant ainsi la part à l’arbitraire de toute sorte.
Parions aussi que le contre pouvoir syndical ne sera plus que l’ombre de lui-même, débarrassé pour longtemps des ses droits et de ses légitimités de représentation.
A tout le moins, le proche avenir est sombre, le contexte s’avère angoissant.
Il va falloir mener le combat pied à pied et rester fortement mobilisés pour répondre aux coups portés à la vie démocratique qui fût la nôtre jusqu’à présent.
Unis et solidaires, nous n’en serons que plus forts.
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