Infirmiers anesthésistes : De la Place de l’Etoile au Quai d’Orsay, la vague bleue se transforme en Tsunami
Mardi 8 juin, plus de 3000 IADE ont manifesté à Paris, de l’Arc de Triomphe au ministère de la Santé en passant par le Pont de l’Alma et sous la Tour Eiffel pour terminer au ministère des Affaires Etrangères !
- 11h35 Place de l’étoile
- 12h00 Place de l’Etoile
11h30 : La place de l’Etoile est bleue. Les infirmiers anesthésistes sont venus de toute la France : Bretagne, Pays de Loire, Alsace, Aquitaine, Sud-ouest, Nord, Normandie, Centre, Franche-Comté, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon, PACA, Corse, …Tous étaient réunis sous l’arc de Triomphe !
- IADE à l’Arc de Triomphe
- Le bleu de l’Atlantique
Après quelques heures, la manifestation a gagné le ministère de la Santé, avec le soutien des passants, bien conscients de ce qui se passe dans les hôpitaux actuellement.
- Les IADE quittent la place de l’Etoile
- IADE sur le pont de l’Alma
- IADE sous la Tour Eiffel
Passage obligé par le Pont de l’Alma et par la Tour Eiffel, et les 3000 manifestants se retrouvent devant le ministère de la santé, où les attend un comité d’accueil bien particulier…
- IADE au champ de Mars
- Le comité d’accueil
Non-dialogue et violence, le mode de communication du ministère de la santé en 2010 !
La réaction ne s’est pas faite attendre et après l’effet de surprise, c’est au non-dialogue et à la violence que nous avons du faire face au ministère de la santé. Aucun élément de négociation !
- La délégation IADE sous bonne escorte
- Un ministère aveugle, sourd et muet
En effet, Mme Bachelot n’a pas daigné se déplacer pour cette 4ème manifestation nationale, et a préféré nous organiser un tout autre comité d’accueil…
- Devant le ministère de la santé...
- ...la pression monte
Des coups de matraques et des gaz lacrymogènes... , il y aura plusieurs blessés parmi les IADE.
- Entrée au ministère des Affaires Etrangères...
- ...la porte s’ouvre...
- ...le seul refuge contre la violence
C’est au ministère des Affaires Etrangères que les infirmiers anesthésistes ont trouvé un refuge contre la violence, et aussi un début de dialogue.
- Au ministère des Affaires Etrangères...
- ... les IADE cherchent un interlocuteur
- Au Quai d’Orsay...
- ...il y a du monde au balcon
Les IADE y ont rencontré Mrs Kouchner et Lelouche, qui se sont engagés à faciliter une rencontre et faire libérer les 4 manifestants interpellés auparavant devant le ministère de la Santé (ils ont été libérés en effet le soir vers 21H)
- Sortie de B.Kouchner avec les IADE
- Les IADE et B.Kouchner
C’est dans la soirée que les IADE, toujours plus déterminés, ont obtenu une rencontre avec le conseiller social de M. Fillon qui s’est engagé sur l’ouverture de négociations le lundi 14 juin.
Malgré les dénigrements de Mme Bachelot et le lâchage du SNIA, la mobilisation s’amplifie et la détermination des IADE se renforce.
Les infirmiers anesthésistes sont bien conscients que le mouvement qu’ils mènent depuis plus de 3 mois est légitime, et que, au-delà de son caractère professionnel, il est aussi porteur des valeurs de santé publique.
Lundi 14 juin à 15h30 au ministère de la Santé, loin de nous faire des propositions concrètes, les représentants de la Ministre se sont cantonnés à des promesses de courriers pour la fin du mois.
Ces courriers devraient nous apporter des précisions sur les modalités d’application de processus Licence- Master- Doctorat (LMD), et sur la Validation des Acquis et de l’Expérience (VAE). Mais ce ne sont aujourd’hui que des paroles ...
En ce qui concerne nos salaires et la revalorisation de notre grille indiciaire, ce ministère continue à faire celui qui ne veut rien comprendre et voudrait acheter notre conscience professionnelle avec une prime.
C’est bien mal nous connaître !
Les infirmiers anesthésistes ne lâcheront jamais sur ce point !
- Le tsunami
Mais avons-nous les bons interlocuteurs ?
Il semblerait que non, en observant la manière dont ce conflit évolue.
En effet, aujourd’hui, au-delà des IADE, ce sont toutes les filières soignantes paramédicales qui sont menacées dans leur formation, leur exercice professionnel et le déroulement de leur carrière.
C’est l’avenir de l’hôpital publique qui est en danger, et c’est ensemble que nous le défendrons et que nous gagnerons !
- Et là, tu la vois notre grève ?
- C’est ensemble que nous gagnerons