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J’ai mal à mon travail (brochure fédérale)

mardi 1er mai 2012, par Sud Santé Sociaux 35

Le stress, l’augmentation de la charge de travail, la mise en compétition des salarié-
es d’un même service, la fixation d’objectifs inatteignables, ou encore des
comportements managériaux vexatoires (harcèlement, propos injurieux, mise à
l’écart délibérée, appel à domicile...), la liste est longue des causes du mal-être et
de la violence subis au travail.


 L' origine des souffrances au travail

Notre secteur subit des restrictions budgétaires depuis de nombreuses années.
Sans scrupule les gouvernements et les employeurs sont à la recherche de toujours
plus de profits. Ils s’appuient pour cela sur un chômage de masse, imposent
des bas salaires, la précarité, des cadences infernales, des gains de productivité,
restructurent, réorganisent, cassent les équipes…..et
instaurent des techniques de management qui mènent
le ou la salar
ié-e jusqu’à l’épuisement .

L’intensification du travail :

La souffrance et l’exploitation au travail sont liées à
une politique d’organisation du travail basée sur la
baisse des coûts, les restrictions budgétaires et les
nouvelles lois qui introduisent la marchandisation du
secteur sanitaire et médico-social. Elles ne sont pas dues aux fragilités psychologiques
individuelles des salarié-es.
Depuis plusieurs années, l’objectif national de dépenses de l’assurance maladie
(ONDAM) et le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) sont
votés à la baisse par l’assemblée nationale. La Loi Hôpital Patient Santé Territoire
(HPST dite « Bachelot ») qui régit l’organisation de notre système de santé et
médicosocial public et associatif contient toutes les dispositions à même de le détruire
en basculant le maximum d’activités hospitalières et médico-sociales vers le
secteur lucratif, en réduisant les coûts des activités du public et du secteur non
lucratif et en mettant en concurrence les établissements.
Les conséquences directes : plans d’économies locaux, fermetures d’activités et
d’établissements, regroupements et fusions, restructurations des services.
Concrètement et au quotidien cela signifie : licenciements, non remplacement de
tous les départs en retraite, diminution d’effectif, non remplacement des absences,
non respect de la réglementation du travail, augmentation de la charge de
travail.

Nous devons être rentables et faire plus avec moins, faire vite et bien !
Ce qui est impossible, sans entraîner des souffrances psychologiques
et physiques qui accentuent l’usure professionnelle.

L’intensification du travail ne cesse de réclamer plus de tâches et de contraintes
inconciliables à assumer en étant moins et en moins de temps : quantité,
qualité, sécurité, hygiène, encadrement des stagiaires et des contractuel-les.
Ces injonctions paradoxales conduisent à la perte du sens du travail. Nos métiers
basés sur le soin, l’accueil, l’écoute et l’accompagnement sont mis à mal

Les salarié-es, conscient-es, de la déshumanisation des prises en
charges, culpabilisent et éprouvent une souffrance et
hique incontestable

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