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J’ai mal à mon travail (brochure fédérale)
mardi 1er mai 2012, par
+
Une réponse nécessairement collective !
La bataille juridique individuelle, si elle peut dans un premier temps s’avérer
positive pour le ou la salarié-e, est longue et coûteuse moralement et financièrement.
C’est une réponse individuelle qui, pour être aussi une victoire collective et bénéficier
à tous et toutes, doit s’accompagner d’actions associant les salarié-es
et posant les justes questions sur l’organisation du travail défaillante qui a permis
le développement de la violence et de la souffrance au travail et sur les
stratégies de management qui en sont à l’origine.
Notons qu’une bataille juridique peut aussi être portée collectivement.
Rappel : L’employeur a l’obligation de prendre toutes les mesures
nécessaires pour assurer la sécurité et la santé physique et
mentale des salarié-es et pour prévenir tous les risques
liés au harcèlement moral.
Quelques conseils :
Identifier les faits de la violence au travail et les écrire :
• Refus de communication de la part de la hiérarchie
• Une absence de consignes, ou bien consignes contradictoires ou impossible à
faire
• Privation ou surcroît de travail injustifié
• Tâches non adaptées
• Missions au dessus ou au dessous des compétences
• Mise au placard
• Conditions de travail dégradantes
• Subir des brimades, insultes, menaces, calomnies, critiques, sarcasmes, moqueries
• Remise en cause du travail fourni
• Non reconnaissance du travail
Identifier les signes de la souffrance au travail :
• Avoir des troubles du sommeil supérieurs à 15 jours
• Ressentir des troubles somatiques
• Avoir l’appréhension d’aller au travail
• Être en dépression
• Percevoir une mise à l’écart
Quelles en sont les conséquences observées ?
• Physiques : maux de tête, de dos, problèmes digestifs, perte, ou augmentation
de l’appétit, troubles de la sexualité , troubles musculo-squelettique
• Psychologiques : baisse de l’estime de soi, perte de confiance en soi, sentiment
d’isolement, d’exclusion, difficultés de concentration
• Au travail : climat tendu, perte de motivation, manque d’intérêt, augmentation
de l’absentéisme
Agir :
Individuellement
• Noter les faits au jour le jour
• Recueillir des témoignages
• Ne pas réagir par l’agressivité
• Ne pas rester isolé-e
• Appeler la médecine du travail
• Ne pas se rendre à un entretien individuel
sans avoir averti un ou une
militant-e syndical-e

Collectivement
• Aborder ces questions en équipe
• Etre solidaires entre les membres de
l’équipe quel que soit le statut ou la fonction
• Alerter les syndicats
• Alerter les membres
du CHSCT
Et mettre un nom sur cette violence
et la souffrance qui l’accompagne
sur les lieux de travail : exploitation
Il aura fallu attendre un arrêt du Conseil d’État du 11 juillet 2011 qui aligne le
statut des agents publics sur celui des salarié-es du privé en matière de harcèlement
moral pour que la ou le fonctionnaire ne doive plus faire la preuve
qu’il ou elle a été victime d’un harcèlement moral.
Dorénavant, ce sera à l’administration de produire la preuve du contraire.
C’est plus favorable pour les salarié-es.
La lutte a permis des avancées pour une législation plus favorable, mais dans
les services, bureaux, ateliers, les pressions et brimades n’ont pas cessé pour
autant.
A nous, collectivement, de les dénoncer
pour quelles ne restent pas impunies !