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J’ai mal à mon travail (brochure fédérale)

mardi 1er mai 2012, par Sud Santé Sociaux 35

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 Comment faire devant ces situations de violences et de souffrance au travail ?

Une réponse nécessairement collective !

La bataille juridique individuelle, si elle peut dans un premier temps s’avérer
positive pour le ou la salarié-e, est longue et coûteuse moralement et financièrement.
C’est une réponse individuelle qui, pour être aussi une victoire collective et bénéficier
à tous et toutes, doit s’accompagner d’actions associant les salarié-es
et posant les justes questions sur l’organisation du travail défaillante qui a permis
le développement de la violence et de la souffrance au travail et sur les
stratégies de management qui en sont à l’origine.

Notons qu’une bataille juridique peut aussi être portée collectivement.

Rappel : L’employeur a l’obligation de prendre toutes les mesures
nécessaires pour assurer la sécurité et la santé physique et
mentale des salarié-es et pour prévenir tous les risques
liés au harcèlement moral.

Quelques conseils :

Identifier les faits de la violence au travail et les écrire :

• Refus de communication de la part de la hiérarchie

• Une absence de consignes, ou bien consignes contradictoires ou impossible à
faire

• Privation ou surcroît de travail injustifié
• Tâches non adaptées

• Missions au dessus ou au dessous des compétences

• Mise au placard

• Conditions de travail dégradantes

• Subir des brimades, insultes, menaces, calomnies, critiques, sarcasmes, moqueries

• Remise en cause du travail fourni

• Non reconnaissance du travail

Identifier les signes de la souffrance au travail :

• Avoir des troubles du sommeil supérieurs à 15 jours

• Ressentir des troubles somatiques

• Avoir l’appréhension d’aller au travail

• Être en dépression

• Percevoir une mise à l’écart

Quelles en sont les conséquences observées ?

• Physiques : maux de tête, de dos, problèmes digestifs, perte, ou augmentation
de l’appétit, troubles de la sexualité , troubles musculo-squelettique

• Psychologiques : baisse de l’estime de soi, perte de confiance en soi, sentiment
d’isolement, d’exclusion, difficultés de concentration

• Au travail : climat tendu, perte de motivation, manque d’intérêt, augmentation
de l’absentéisme

Agir :

Individuellement

• Noter les faits au jour le jour

• Recueillir des témoignages

• Ne pas réagir par l’agressivité

• Ne pas rester isolé-e

• Appeler la médecine du travail

• Ne pas se rendre à un entretien individuel
sans avoir averti un ou une
militant-e syndical-e

Collectivement

• Aborder ces questions en équipe

• Etre solidaires entre les membres de
l’équipe quel que soit le statut ou la fonction

• Alerter les syndicats

• Alerter les membres
du CHSCT

Et mettre un nom sur cette violence
et la souffrance qui l’accompagne
sur les lieux de travail : exploitation

 IMPORTANT

Il aura fallu attendre un arrêt du Conseil d’État du 11 juillet 2011 qui aligne le
statut des agents publics sur celui des salarié-es du privé en matière de harcèlement
moral pour que la ou le fonctionnaire ne doive plus faire la preuve
qu’il ou elle a été victime d’un harcèlement moral.

Dorénavant, ce sera à l’administration de produire la preuve du contraire.
C’est plus favorable pour les salarié-es.
La lutte a permis des avancées pour une législation plus favorable, mais dans
les services, bureaux, ateliers, les pressions et brimades n’ont pas cessé pour
autant.
A nous, collectivement, de les dénoncer
pour quelles ne restent pas impunies !

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