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Souffrance au travail, nouveaux managements : un coût social exhorbitant
Dépenses de soins, absentéisme, cessations d’activité et décès prématurés... Selon une étude publiée, le stress au travail a coûté de 1,9 à 3 milliards d’euros en 2007.
Ce n’est qu’une « évaluation a minima ». Mais elle donne un aperçu des dégâts. L’institut national de recherche et de sécurité (INRS) et Arts et Métiers ParisTech ont mené une étude en croisant des données macroéconomiques, issues de la comptabilité nationale ou des comptes de santé publique, et des études épidémiologiques sur une population active de 27,8 millions de personnes. Objectif : « Évaluer le coût social du stress au travail à l’échelle de la nation ».
Résultat : il aurait coûté en France de 1,9 à 3 milliards en 2007, en incluant les « dépenses de soins, celles liées à l’absentéisme, aux cessations d’activité et aux décès prématurés », selon une étude publiée.
« Parmi les pathologies liées au stress, les auteurs n’ont retenu que celles qui ont fait l’objet de nombreuses études : les maladies cardiovasculaires (infarctus, maladies cérébrovasculaires, hypertension), la dépression et certains troubles musculosquelettiques (TMS) », expliquent-ils. « Les maladies immunitaires, allergiques ou encore les désordres hormonaux sont donc exclus du champ de l’étude », ont-ils précisé.
En conclusion, les auteurs relèvent que leur étude « autorise une évaluation relativement rigoureuse du coût des soins et de la perte de richesse pour la société », mais qu’elle « ne prend pas en compte toute la dimension du coût pour l’individu, et en particulier la souffrance et la perte de bien-être que le stress occasionne ».
Le secteur de la santé et du social n’est pas épargné par les nouveaux managements générant du stress .
Au CHU comme ailleurs, CRLCC, CRG, CHGR, CH ST Malo, Antrain, Vitré, Fougères, etc, ces nouveaux managements sont destructeurs :
L’organisation de la flexibilité sur nos congés, les zones blanches de rappel qui sont en fait des astreintes déguisées non payées
L’individualisation pour nous fragiliser
Les « convocations surprises » par la hiérarchie pour faire pression sur les agents
Les sous effectifs permanents organisés,
Les horaires illégaux ex : horaires en 12H et qui sont en fait des 12H 30,
Le non remplacement des arrêts maladies ce qui provoque les rappels à domicile, et qui culpabilisent bien le collègue qui est malade.
Les entretiens d’autoévaluation bien culpabilisants
Mais aussi le salaire au mérite pour casser l’esprit d’équipe pour mieux nous exploiter.
Il faut bien se le dire tout cela est organisé minutieusement contre nous, le seul but ; augmenter la sacro-sainte rentabilité qu’auront besoin les assurances privée pour leurs bénéfices quand elles prendront le relais de notre Sécu qu’ils sont en train de détruire.
Face à cela le syndicalisme est vital, il est important de se rassembler comme l’ont fait les salariés de France télécom autour de SUD pour faire respecter le code du travail par les CHSCT (comité d’hygiène et de sécurité des conditions de travail).
Nous avons les moyens pour lutter, pour cela, soyons solidaires autour d’un syndicalisme de lutte.
Sud Santé Sociaux 35
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