
Urgences en crise : Le ministère a 3 mois de retard...
Depuis hier, la ministre de la santé ouvre grand le parapluie en ordonnant aux hôpitaux de prendre "toutes les mesures nécessaires, y compris leurs plans blancs" pour faire face à l’afflux de patient-es et à l’engorgement dramatique des urgences.
Au CHU de Rennes, la Direction estime qu’il est toujours temps d’attendre...
Pourtant, Tout le monde s’accorde à dire que nous allons connaître de ce fait un épisode de surmortalité. Traduire : à cause du manque de lits, des personnes qui n’auraient pas dû mourir sont déjà mortes et d’autres vont encore mourir.
Il est bien temps de s’alarmer alors que nous-même, et d’autres services d’urgence de France, tirions la sonnette d’alarme dès cette automne.
Mardi soir, veille de l’intervention de la ministre, l’un de nos représentants intervenait en direct dans un débat sur SUD Radio (coïncidence...), pour énoncer clairement les raisons de la situation.. Ce n’est pas la grippe, mais l’austérité
Chaque année, les pouvoirs publics, confrontés aux conséquences de leur gestion libérale, font mine de redécouvrir le problème, mais s’appliquent bien à mettre en oeuvre le plus tard possible les moyens permettant de faire face... toujours pour réaliser plus d’économies.
Leur responsabilité est donc pleinement engagée pour les drames que leurs décisions provoquent.